1 01-08-2020 11:32 -

On peut apprendre beaucoup des actes de mutation des biens immobiliers. On peut grappiller des éléments de généalogie (prénoms, domicile, profession, liens familiaux ...), des pans de l'histoire d'une famille, connaître les propriétaires successifs, la composition du bien, avec des descriptions. J'essaye de reconstituer l'histoire du domaine de Tourris, dans mon village du Revest. Il a pu faire jusqu'à 1500 hectares, répartis sur 3 communes. J'ai déjà pu trouver depuis mon fauteuil quelques actes de vente en 1824, 1833, 1861. Et chaque fois, c'est tout une histoire qui se raconte dans ce langage ampoulé d'hommes de loi, mais ce fut aussi toute une histoire de naviguer sur le site des Archives départementales du Var.

Je sais qu'en 1824, c'est un nommé Pierre Aguillon qui est vendeur. Je vais chercher la transcription de cet acte dans le registre des hypothèques.

Sur le site des ADV, voici les archives numérisées : https://archives.var.fr/article.php?lar … nventaires

Je clique sur Tables et répertoires des hypothèques : https://archives.var.fr/article.php?lar … ypothèques

Je sélectionne Conservation de Toulon, puis je cherche le patronyme Aguillon dans l'indicateur des noms.
En face d'Aguillon, se trouve un n° de volume et un N° de folio pour trouver tous les Aguillon dans le répertoire alphabétique noms-prénoms. J'y trouve donc la double page des Aguillon (les hommes à droite, les femmes à gauche, comme à l'église du temps de grand-mère). Et je repère mon Pierre Jacques, avec un N° de volume et un n° de case pour le registre des formalités.

Je file au registre des formalités et j'y vois la liste des actes enregistrés où est intervenu Pierre Aguillon : achats, vente, inscriptions hypothécaires. En face de chaque acte (pour les achats et les ventes),  sa référence dans le registre des transcriptions hypothécaires.

J'y suis : je vois, numérisée, la retranscription de mon acte de vente de 1824. 27 pages, celui-là. Il fut si difficile à trouver que je m'en fait une copie. Ce travail de souris d'étude notariale, ça m'a demandé bien 3 heures, y compris l'exploitation des 27 pages, 919 lignes de pattes de mouche du greffier. Je vais refaire le jeu de piste pour les actes de vente suivants. Mais pas tout le même jour, faut en garder un peu le plaisir pour demain. Et après-demain . Et après-après ...